En novembre 2024, résidence en milieu scolaire de ludovic hadjeras avec les élèves de l'École des Tuileries, Altkirch.
ludovic hadjeras développe un projet de recherche et de création autour des relations entre les êtres vivants et leur environnement auprès des classes de CM2 de l’École des Tuleries à Altkirch. À travers des exercices de mimésis et d’observation du plus petit au plus grand des organismes, les élèves explorent la question de la trace, de l’éphémère et de l’étrange espace entre le visible et l’invisible.
En déplacement perpétuel, ludovic hadjeras vit et travail entre plusieurs pays. Il considère le loup-garou comme un être hybride capable d’apaiser les tensions entre humain·e·s et loup·ve·s, et associe cette figure à celle du métis franco-algérien. Ludovic hadjeras apprend à devenir loup-garou; son travail s’apparente à une quête d’une identité croisée, passant par une (dé)construction des savoirs, puisqu’il n’est pas né loup, et qu’une partie de son héritage algérien ne lui a pas été transmis. Au fil de la métamorphose, son désir de devenir garou s’est élargit à d’autres figures de l’entre-deux dont les récits alimentent sa pratique artistique. Son travail, sous la forme de sculptures, de vidéos, d’installations constellées et d’écriture, traduit les rencontres et les collaborations interespèces vécues pendant ces tentatives d’hybridation, donnant à voir, à sentir ou à imaginer d’autres formes de cohabitation.
Cette résidence reçoit le support de la DRAC—Ministère de la Culture and DAAC Académie de Strasbourg. Elle est menée en collaboration avec Christine Gérard, enseignante.