Le mardi 15 septembre 2020 de 18h à 20h, lecture collective d'Ombres (2011), un recueil de poèmes de Nèfta Poetry.

Pour participer à cette lecture collective, réservation et renseignements auprès d'Antoine Aupetit à l'adresse a.aupetit@cracalsace.com ou par téléphone au 03 89 08 82 59.

Cet été, dans le jardin du CRAC Alsace, nous avons engagé un cycle de lectures collectives d'auteur·e·s caribéen·ne·s. Les livres ont circulé, les voix se sont mêlées, les hérissons n'étaient pas loin. Ainsi nous avons déjà lu à hautes voix de larges extraits de La Poétique de la Relation d'Édouard Glissant (1990); Moi, Tituba sorcière... (1986) de Maryse Condé; Autobiographie de ma mère (1996) de Jamaica Kincaid; Une écologie décoloniale. Penser l'écologie depuis le monde caribéen (2019) de Malcom Ferdinand; L'invention des désirades (2000) de Daniel Maximin. Ce programme se développe, et nous vous invitons à lire ensemble un recueil de poèmes de Nèfta Poetry, Ombres (2011).

«Fanm sé Lanmè, Fanm sé Mòso fè.»*

Née en 1981 à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, Stéphanie Melyon-Reinette alias Nèfta Poetry est chercheuse et auteure de plusieurs essais et recueils de poèmes dont Les Bleus de l’Existence (2009), Ombres (2011) et Mousmée—Journal d’une Femme orchidée (2014). Son premier ouvrage, qu'elle tire de sa thèse de doctorat, s'intitule Haïtiens à New York City—Entre Amérique Noire et Amérique Multiculturelle (L'Harmattan, Coll. Minorités & Sociétés, 2009). Elle y traite de la question des processus d’intégration de la communauté haïtienne dans la ville de New York, entre une frange hyperségréguée de la population américaine et une Amérique qui reconnaît la pluralité pour mieux unifier. De 2013 à 2016, elle a été membre du Comité national pour l’histoire et la mémoire de l’esclavage.


«Ombres»... ces ombres qui errent dans le monde... elles ont tant de visages. Les spectres... Les fantômes, incarnations de nos phobies... Les silhouettes qui se faufilent dans la nuit... Les essaims de mauvais augure... l'Autre aussi... dans sa déconcertante ano (r) malie... **

* Nèfta Poetry, Ombres, p.19. Traduction du créole par l'auteure: La femme est océan, La femme est résilience.
** Ibid.,
p.5.