Du 7 octobre 2012 au 13 janvier 2013, Coquilles Mécaniques, exposition collective avec Athanasios Argianas, Tauba Auerbach, Erica Baum, Lucas Blalock, Miriam Böhm, Carol Bove, Claude Cattelain, Tyler Coburn, John Divola, Simon Dybbroe Møller, Spencer Finch, Jennie C. Jones, Michael DeLucia, Euan MacDonald, Kelly Nipper, Ry Rocklen, Johannes Vogl, et une project room avec Joséphine Kaeppelin, sur un commissariat de Joanna Fiduccia.
Au cours des années 40, Conlon Nancarrow débute une série d’études pour pianos mécaniques, s'intéressant à leur capacité d’interpréter des partitions trop complexes à jouer pour l'homme. Dans L’Homme et la Coquille de Paul Valéry, il est question de l’incapacité pour l’homme à saisir le processus naturel de la formation d’un coquillage. Dans les deux cas, ce qui est en jeu pousse à s'interroger sur le dépassement de la connaissance par la technique et la nature, ainsi qu'à à vivre une véritable expérience sensorielle.
Les œuvres de l’exposition Coquilles Mécaniques reprennent ce principe: à partir de concepts ou de protocoles simples, elles déclenchent de façon inattendue un état d’excès, parfois très léger, d'autres fois plus sauvage. Ce faisant, elles soulèvent un potentiel de sensualité, de mémoire ou d’imagination souvent enfoui. Elles illustrent ainsi nos échecs à maîtriser les choses de ce monde et font naître des représentations débridées là où nous nous attendions aux rythmes de la discipline.
Coquilles Mécaniques a reçu le soutien du Consulat Général des États-Unis à Strasbourg.
Joanna Fiduccia, basée actuellement à Los Angeles, poursuit une thèse en histoire de l’art. Elle publie dans de nombreuses revues dont Artforum, Spike, MAP et Kaléidoscope, dont elle est éditrice associée.