Le samedi 17 décembre 2016 de 16h à 18h, concert Moondog (entre autres) interprété par les élèves de l'École de musique du Sundgau, Altkirch.
Moondog (1916-1999), né dans le Kansas sous le nom de Louis Thomas Hardin, est une figure musicale singulière. Venu du jazz, Moondog s'est évertué à intégrer les techniques classiques du contrepoint à ses compositions, ses amitiés avec Steve Reich et Phillip Glass feront dire de lui qu'il est, même s'il s'en défendait, l'un des précurseurs de la musique minimale dite répétitive. Aveugle à l'âge de 16 ans à la suite d'un accident, il plonge alors dans la musique via un établissement spécialisé où il apprend le violon, le piano et l'orgue, l'amenant à l'écriture de ses premières compositions en braille. Son premier public sera celui de la rue à New York et son succès grandissant l'amènera à se produire dans le quartier des clubs de jazz, devenant ainsi le «Viking de la 6ème Avenue». Inclassables, ses compositions empruntent à l'écriture classique tout en renouvelant les procédés rythmiques.
«Compositeur classique des temps modernes, son minimalisme, sa musique contemporaine s'inspiraient des schémas d'écriture du Moyen Âge et de la Renaissance. Et ce siècle dans lequel il est né, il l'a traversé de part en part, en laissant derrière lui un millier d'œuvres écrites pour des dizaines d'instruments allant de l'orgue à l'ordinateur».
—Amaury Cornut, Le Mot et le Reste, 2014.
Les jeunes musicien·ne·s interpréteront ainsi au fil de l'exposition, outre deux pièces emblématiques du «Viking», des œuvres de J. S. Bach et Léo Brouwer, de la fugue au minimalisme.